Biographie
Jirō Taniguchi naît dans une famille « endettée, assez pauvre ». Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner. Son père est tailleur, sa mère exerce divers métiers tels que femme de ménage, employée de marché ou de pachinko. Il a deux frères aînés. Âgé de 4 ans, il est très marqué par l’incendie de la maison familiale survenu lors du grand incendie de Tottori (鳥取大火, Tottori taika) le 17 avril 1952, qu’il relatera plus tard dans Le Journal de mon père.
Lecteur dans sa jeunesse de mangas shōnen, il s’intéresse au seinen et au gekiga à partir de la fin des années 1960 sous l’influence de Yoshihiro Tatsumi et du magazine Garo. Il décide de devenir mangaka en 1969, et monte alors à Tokyo où il devient l’assistant de Kyūta Ishikawa, pendant cinq ans. Il publie sa première bande dessinée en 1970 : Kareta heya, répond à quelques commandes de mangas érotiques, puis devient assistant de Kazuo Kamimura. C’est à cette époque qu’il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, et dont le style (netteté et diversité du dessin), notamment celui de la ligne claire, va fortement l’influencer.
Il finit par prendre son indépendance et s’associe dans les années 1980 avec les scénaristes Natsuo Sekikawa (ja) (également journaliste) et Caribu Marley, avec lesquels il publiera des mangas aux styles variés : aventures, policier, mais surtout un manga historique, Au temps de Botchan, sur la littérature et la politique dans le Japon de l’ère Meiji. C’est à cette époque qu’il décide de limiter ses sorties éditoriales, bien qu’il travaille toujours « huit à neuf heures par jour ».
À partir des années 1990, il se focalise sur les choses de la vie quotidienne, et sur les relations entre êtres humains, mais aussi entre les hommes et les animaux, avec L’Homme qui marche et Terre de rêves. Suivront L’Orme du Caucase, Le Journal de mon père et Quartier lointain, édités en France dans la collection Écritures de l’éditeur Casterman.
Autour du thème de la relation entre l’homme et la nature, il s’attache particulièrement à l’alpinisme, avec K, Le Sauveteur, Le Sommet des dieux et avec la nouvelle La Terre de la promesse (dans le recueil Terre de rêves).
Reconnu en France, le grand public japonais le découvre en 2012 avec l’adaptation en série-télé du Gourmet solitaire.
Son atelier se trouve dans le quartier de Kumegawa (久米川?) de la ville de Higashimurayama (banlieue ouest de Tokyo)7,10.
Jirō Taniguchi s’éteint le 11 février 2017 à l’âge de 69 ans, à Tokyo, des suites d’une longue maladie. Il venait de terminer le premier volume d’une nouvelle œuvre qui aurait dû en compter trois, La Forêt millénaire.

Source : Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jir%C5%8D_Taniguchi)

Ci-dessous un excellent reportage sur Jiro Taniguchi et Tottori. Bon visionnage !

https://www.arte.tv/fr/videos/086070-000-A/le-tendre-japon-de-jiro-taniguchi/